Que vous deviez bientôt être anesthésié ou qu’il s’agisse simplement de curiosité, ces pages sont faites pour vous. Nous espérons pouvoir apaiser les craintes ressenties face à l’anesthésie.

QU’EST-CE QUE LANESTHÉSIE ?

L’anesthésie rassemble les techniques permettant la réalisation d’un acte chirurgical, obstétrical ou médical (endoscopie, radiologie…), en supprimant la douleur provoquée pendant et en l’atténuant après l’intervention dans des conditions optimales de sécurité. Il existe deux grands types d’anesthésie : l’anesthésie générale et l’anesthésie locorégionale.

Le but de ces pages est de vous informer aussi complètement que possible à propos des diverses anesthésies réalisées couramment à la Clinique Saint-Luc de Bouge et à vous fournir des documents nécessaires à la préparation de votre anesthésie (questionnaire médical pré-opératoire…)

Les complications graves liées à l’anesthésie générale ou à l’anesthésie locorégionale ne sont pas les mêmes, mais au final, aucune technique ne paraît plus risquée qu’une autre. Chacune de ces techniques a des avantages et des inconvénients spécifiques.

Pour les questions relatives à l’acte qui motive l’anesthésie, il appartient au spécialiste qui réalisera cet acte d’y répondre.

Vous trouverez ici le lien vers le site de la société française d’anesthésie qui contient des informations intéressante à propos de l’anesthésie. (lien: sfar.org/pour-le-grand-public/)

Peut-on m’anesthésier de différente manière pour mon intervention ?

Oui, certaines opérations peuvent être réalisées sous anesthésie générale ou anesthésie locorégionale. Les différentes options possibles sont expliquées ainsi que leurs avantages et inconvénients respectifs qui sont discutés lors du contact pré anesthésique afin de définir la stratégie la plus adaptée pour une intervention donnée chez vous. Parfois, les risques spécifiques liés à une maladie feront peut-être pencher la balance vers un mode d’anesthésie plutôt qu’un autre. Si ce n’est pas le cas, le choix entre anesthésie générale et anesthésie locorégionale peut être laissé à votre appréciation.

Plus d’infos : 

Si vous devez vous faire opérer à la Clinique Saint-Luc Bouge vous devez :

  1. Pour connaître les démarches à suivre, vous devez prendre contact avec le secrétariat via le 081/20.94.44 ou par mail : secretariat.anesthesie@slbo.be (du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 13h à 16h)
  2. Vous pouvez télécharger ci-dessous les documents nécessaires à cette mise au point préopératoire :
Tous nos médecins sont conventionnés.

LA CONSULTATION DANESTHÉ́SIE

Toute anesthésie, générale ou locorégionale, réalisée pour un acte non urgent programmé, vous aurez un contact avec un médecin anesthésiste. Ce contact peut être réalisé en consultation ou à l’hôpital, la veille  ou le jour de l’intervention. Une consultation spécifique plusieurs jours à l’avance peut permettre de vous  prescrire des examens et bilans complémentaires.

La consultation d’anesthésie est effectuée par un médecin anesthésiste. Au cours de cette consultation et de la visite préanesthésique, vous serez informé(e) des différentes techniques d’anesthésie possibles et adaptées à votre cas. Vous pourrez poser toutes les questions que vous jugerez utiles à votre information. À cette occasion, vous serez amené(e) à exprimer vos préférences, au cours du dialogue avec le médecin.

Le choix du type d’anesthésie sera prévu en fonction de l’acte opératoire, de votre état de santé et du résultat des examens complémentaires éventuellement prescrits. Vous rencontrerez un médecin anesthésiste lors de votre hospitalisation (visite préanesthésique dans votre chambre ou au bloc opératoire). Le médecin qui assurera l’anesthésie ne sera pas forcément celui que vous aurez vu en consultation ou en visite préanesthésique, mais il disposera de votre dossier médical. En cas de nécessité, il pourra être amené à modifier la technique prévue initialement et vous en informera sauf en cas d’urgence.


 

Détails pratiques avant l’opération

La consommation d’aliments et de tabac est interdite 6 heures avant d’entrer au bloc. La prise de boissons claires, sans alcool et non gazeuses peut-être autorisée jusqu’à 3 heures avant l’anesthésie.Avant de vous conduire au bloc opératoire, l’infirmier vous propose de passer aux toilettes, puis il vous demande d’enlever lunettes, lentilles de contact, bijoux, appareils dentaires et prothèses auditives. il vous administre les médicaments prescrits par le médecin anesthésiste pour préparer l’intervention ou vous détendre (injection ou comprimés à avaler).

En cas d’anesthésie générale, combien de temps dure l’anesthésie ?

… Exactement le temps de l’opération. Dès la réalisation du pansement, votre réveil est déjà en cours.

Comment je serai surveillé?

L’anesthésie, quel que soit son type, se déroule dans une salle équipée d’un matériel adéquat, adapté à votre cas et vérifié avant chaque utilisation. En fin d’intervention, vous serez surveillé(e) de manière continue dans une salle de surveillance post-interventionnelle. Durant l’anesthésie et votre passage en salle de surveillance post-interventionnelle, vous serez pris(e) en charge par une équipe de professionnels, placée sous la responsabilité médicale d’un médecin anesthésiste réanimateur.

En salle d’opération, l’équipe d’anesthésie (médecin et infirmier) effectue la technique décidée lors de la consultation pré-anesthésique. Que vous dormiez complètement ou non, vous restez sous surveillance. Les anesthésistes ont comme objectif de protéger votre organisme et de surveiller les réactions de votre corps pendant la chirurgie.

Que se passe-il en salle de réveil?

Les infirmières s’occupent de tous les patients qui sortent de salle d’opération. Ils veillent sur vos paramètres vitaux,  votre tension, votre respiration, votre état de conscience et votre confort. Pendant un certain temps, vous recevrez un peu d’oxygène au moyen d’un masque ou de lunettes nasales.

Quand serai-je de retour en chambre?

Lorsque le médecin anesthésiste estime que vous avez suffisamment recouvré vos esprits et que votre état général le permet, les contacts sont pris avec l’unité de soins pour que vous puissiez retourner dans votre chambre.

Quant est-il de la prise en charge de la douleur?

Limiter la douleur postopératoire est une de nos priorités: vous recevrez des médicaments contre la douleur sous forme d’injections, de perfusions, ou de comprimés. Si le traitement de base ne suffit pas à calmer vos douleurs, un supplément est généralement prévu : il vous suffit de le demander à votre infirmière. Votre participation pour quantifier cette douleur est importante; des dispositifs que vous commandez par un bouton (analgésie contrôlée par le patient) vous sera peut-être proposé, suivant le type d’intervention réalisée.

Qu’en est-il de la transfusion sanguine ?

S’il existe une probabilité que vous soyez transfusé(e) pendant votre opération, vous recevrez une information spécifique sur les techniques et le risque transfusionnels, sauf cas de force majeure. Le cas échéant, vous serez informés à votre réveil.

Serai-je anesthésié par l’anesthésiste qui m’a vu en pré-opératoire?

Pour une meilleure organisation des soins et pour augmenter la sécurité, les anesthésistes-réanimateurs travaillent en équipe. Le médecin qui pratique l’anesthésie n’est pas obligatoirement le même que celui que vous avez rencontré en consultation ou visité pré-anesthésique. Néanmoins, l’anesthésiste consultant a pris la précaution de transmettre votre dossier à son confrère qui vous prend en charge. De même, au cours de la période post-opératoire, vous pourrez être amené(e) à rencontrer d’autres membres de l’équipe d’anesthésie.


 

 

Quels sont les risques de l’anesthésie ?

Tout acte médical, même conduit avec compétence et dans le respect des données acquises de la science, comporte un risque.Les conditions actuelles de surveillance de l’anesthésie et de la période du réveil, permettent de dépister rapidement la survenue d’anomalies et de les traiter. Aussi, les complications graves de l’anesthésie, qu’elles soient cardiaques, respiratoires, neurologiques, allergiques ou infectieuses, sont devenues très rares. En dehors des complications graves, l’anesthésie et la chirurgie sont parfois suivies d’évènements désagréables.

Les complications graves liées à l’anesthésie générale ou à l’anesthésie locorégionale ne sont pas les mêmes, mais au final, aucune technique ne paraît plus risquée qu’une autre. Chacune de ces techniques a des avantages et des inconvénients spécifiques.

Quels sont les inconvénients et les risques propres à l’anesthésie générale?

 

Tous les symptômes cités sont habituellement passagers et leur persistance doit vous inciter à les signaler le plus rapidement possible :

 

  • Il vous sera demandé de respecter un jeûne et d’arrêter le tabac avant l’anesthésie ; c’est une sécurité. Le jeûne permet d’éviter les accidents graves de passage de vomissement dans les poumons. Ces instructions sont donc impératives à respecter. Les accidents liés au passage de vomissements dans les poumons sont très rares si les consignes de jeûne sont bien respecté
  • Des nausées et des vomissements peuvent survenir au réveil. Il s’agit d’un effet secondaire courant mais aujourd’hui, de nombreux efforts ont été réalisé pour diminuer le risque de nausées et de vomissements en dessous de 10%. Par une prévention minutieuse, votre anesthésiste limitera ces symptômes. Cette prévention est aussi basée sur la connaissance de facteurs de risque : Les femmes ainsi que les non fumeurs, sont plus sujets aux nausées et vomissements post-opératoires. Mais si vous avez déjà souffert de ce trouble ou bien du mal des transports, il y a fort à parier que vous présenterez ces effets secondaires post-opératoire. Il est donc important d’en parler lors du contact pré-anesthésique pour prévenir ce risque. On sait aussi que certaines chirurgies sont plus à risque que d’autres, comme les chirurgies de la face, du nez, de la gorge, des oreilles, des seins…
  • Une rougeur douloureuse au niveau de la veine dans laquelle les produits ont été injectés peut s’observer.
  • L’introduction d’un tube dans la trachée (intubation) ou dans la gorge (masque laryngé) pour assurer la respiration pendant l’anesthésie peut provoquer des maux de gorge ou un enrouement au réveil.
  • Des traumatismes dentaires sont également possibles. C’est pourquoi il est important de signaler toute prothèse ou toute fragilité dentaire particulière.
  • La position prolongée sur la table d’opération peut entraîner des compressions, notamment de certains nerfs, ce qui peut provoquer un engourdissement ou, exceptionnellement, la paralysie temporaire d’un bras ou d’une jambe. Des douleurs articulaires sont également possible.
  • Après une anesthésie générale, des souvenirs de la période opératoire peuvent subsister. Durant l’anesthésie générale, tout est fait pour éviter cette situation qui est devenue aujourd’hui exceptionnelle. Vous serez surveillé en permanence avec des technologies de pointe, notamment un électroencéphalogramme qui calcule la profondeur de votre sommeil. Des troubles de la mémoire ou une baisse des facultés de concentration peuvent survenir dans les heures qui suivent l’anesthésie.
  • Des complications imprévisibles comportant un risque vital comme une allergie grave, un arrêt cardiaque, une asphyxie, sont extrêmement rares.
  • Après une anesthésie générale, il faut un temps variable pour que le patient « retrouve ses esprits ». Bien souvent il ne faut que quelques minutes ou heures. Mais dans certains cas cela peut durer plusieurs jours. C’est ce que l’on appelle la confusion post-opératoire. On sait aussi que l’âge avancé du patient est un facteur qui peut faire perdurer cette confusion plusieurs jours. La présence de trouble de la mémoire existant avant l’opération augmente aussi le risque de confusion.
    Dans de rares cas, il peut même se produire une certaine agitation au réveil, un peu comme si les rêves continuaient après le ré C’est tout à fait normal, il ne s’agit pas de signes d’agressivité. Cela ne dure habituellement que quelques minutes. Il faut quelques fois contenir le patient de manière musclée pour le protéger. Là aussi certains patients sont plus « à risque» comme les enfants ou les jeunes adultes.

Quest-ce qu’une anesthésie générale?

 

L’anesthésie générale est un acte visant à obtenir un état temporaire et réversible d’inconscience et d’insensibilité à la douleur, comparable au sommeil, et dont la profondeur peut être adaptée; il est produit par l’injection de médicaments, et/ou par la respiration de vapeurs anesthésiques. Un anesthésiste s’occupera de vous durant l’entièreté de votre intervention sous anesthésie générale. Les anesthésistes ont comme objectif de protéger votre organisme et de surveiller les réactions de votre corps pendant la chirurgie.

 

Comment se déroule une anesthésie générale?

L’anesthésie générale est réalisée au bloc opératoire : vous serez accueilli par l’équipe d’anesthésie qui procédera aux vérifications d’usage : votre identité, le type d’opération, le côté à opérer le cas échéant. Ensuite seront mis en place les appareils de surveillance : ECG pour le cœur, un brassard sur le bras pour la tension, un capteur sur le doigt pour l’oxygénation du sang. Puis une perfusion sera posée afin d’injecter les médicaments qui vous endormiront en quelques secondes. Dès ce stade, les médicaments anti-douleurs et, si besoin, des médicaments qui relâchent les muscles (curares) seront également administrés. Dans le même temps, vous devrez respirer de l’oxygène à travers un masque avant que la respiration artificielle ne soit mise en place.

La respiration artificielle n’est pas toujours nécessaire : en effet, pour certaines situations, on peut obtenir une perte de conscience tout en conservant la respiration naturelle du patient comme pour la plupart des examens d’endoscopie par exemple. Par contre, la respiration artificielle est nécessaire pour la grande majorité des opérations chirurgicales. Elle est alors assurée par une machine qui est connectée au patient par l’intermédiaire d’un tube glissé sur la langue (le masque laryngé) ou introduit par la bouche jusque dans la trachée (la sonde d’intubation). Ces tubes sont mis en place alors que le patient est inconscient, il ne s’en rend donc pas compte. Au décours de l’intervention la surveillance est continue grâce aux appareils et à la présence de l’équipe d’anesthésie. Des anti-douleurs sont administrés pendant l’opération afin qu’ils aient déjà commencé à agir au moment où le patient se réveille en Salle de Surveillance Post-Interventionnelle (ou « salle de réveil »).

Qu’est-ce qu’une anesthésie locorégionale?

L’anesthésie locorégionale (ALR) est une technique d’anesthésie à part entière, qui permet de « n’endormir » qu’une partie déterminée du corps (les jambes, les bras, l’œil, le cou…)

Cette technique est de plus en plus utilisée par les médecins anesthésistes, du fait de la qualité d’analgésie (absence de douleur) qu’elle confère et de ses capacités à remplacer l’anesthésie générale. L’anesthésie locorégionale a bénéficié de progrès majeurs ces dernières années, tant au niveau des techniques, que des conditions de sécurité et des produits utilisés.

Le principe de l’anesthésie locorégionale repose sur le fait d’injecter de manière très précise, des anesthésiques locaux autour des nerfs concernés par la partie du corps à opérer. La localisation des nerfs à endormir se fait grâce à la stimulation électrique non douloureuse des nerfs et/ou l’échographie et/ou un repérage de surface au niveau de la peau.

L’anesthésie locorégionale regroupe :

  • L’anesthésie périmédullaire (anesthésie péridurale, rachianesthésie) : la piqure se fait à des zones précises du dos, pour pouvoir injecter les anesthésiques locaux autour des volumineux nerfs qui proviennent de la moelle. La rachianesthésie ne peut se faire qu’en bas du dos et le plus souvent avec une seule injection. L’anesthésie péridurale peut se faire à plusieurs niveaux au niveau du dos, suivant la partie du corps concernée, le plus souvent il est laissé un petit cathéter (petit tuyau) dans l’espace péridurale, pour pouvoir réinjecter des anesthésiques locaux et ainsi entretenir l’absence de douleur sur une période prolongée. L’analgésie péridurale en bas du dos est quotidiennement utilisée chez les femmes qui accouchent en maternité.
  • Les blocs nerveux périphériques : l’approche se fait cette fois au niveau des bras, des jambes, du cou, de l’œil, de la paroi abdominale, pour endormir un ou plusieurs nerfs. Quelquefois il peut être laissé un petit cathéter, pour permettre l’administration du produit en continu et ainsi prolonger l’effet anti douleur.

L’effet des anesthésiques locaux sur les nerfs, est pour toutes ces techniques, transitoire. La durée de l’effet étant variable suivant les produits utilisés et suivant l’utilisation ou non d’un petit cathéter.

Par rapport à l’anesthésie générale, l’anesthésie locorégionale s’associe probablement dans un grand nombre de cas, à un meilleur confort post opératoire, avec une diminution des nausées et des vomissements post opératoire, une fatigue moins importante, une diminution des maux de gorge, une reprise de l’alimentation plus précoce.

Dans tout les cas, l’indication d’une anesthésie locorégionale est posée avec la même de rigueur, après votre évaluation médicale et le recueil de votre avis lors de votre consultation d’anesthésie. L’anesthésie locorégionale est réalisée dans les mêmes conditions de sécurité et de confort que l’anesthésie générale. Pour optimiser votre confort, une légère sédation peut être associée, après la réalisation de l’anesthésie locorégionale, pendant la chirurgie.

Quelquefois l’anesthésie locorégionale peut avoir comme objectif unique, de soulager vos douleurs post opératoire, lors d’une chirurgie particulièrement douloureuse. Dans ces situations son efficacité est particulièrement avantageuse.

L’anesthésie locorégionale peut également se réaliser chez l’enfant, mais dans des conditions d’approche différente de chez l’adulte.

L’effet de l’anesthésie locorégionale demande un délai pour s’installer, qui est de 5 à 30 minutes le plus souvent.

Le médecin anesthésiste qui vous prend en charge en consultation ou au bloc opératoire peut répondre à vos demandes de précisions sur l’anesthésie locorégionale.

Comment se réalise une anesthésie locorégionale?

Une anesthésie locorégionale qu’elle soit dite « centrale » (au niveau de la colonne vertébrale : rachianesthésie ou péridurale) ou « périphérique » (au niveau d’un nerf sur un membre, le ventre ou la face) se réalise sous surveillance au bloc opératoire. Vous serez accueilli par l’équipe d’anesthésie qui procédera aux vérifications d’usage : votre identité, le type d’opération, le côté à opérer. Ensuite seront mis en place les appareils de surveillance : ECG pour le cœur, un brassard sur le bras pour la tension, un capteur sur le doigt pour l’oxygénation du sang. Puis une perfusion sera posée afin de vous administrer un calmant au besoin, un antibiotique si l’opération le nécessite ou tout autre produit utile en cas d’imprévu. Vous serez ensuite installé dans une position adéquate pour réaliser l’anesthésie, cette position sera dictée par la technique anesthésique utilisée et aussi confortable que possible.Un léger sédatif peut vous être administré afin de faciliter la réalisation de l’anesthésie locorégionale.

Après avoir désinfecté la peau, l’anesthésie sera réalisée à l’aide d’une aiguille dont le trajet est souvent guidé par un appareil de repérage afin d’administrer les anesthésiques locaux de façon la plus précise possible au contact du ou des nerfs de la zone à insensibiliser. Les anesthésiques locaux sont des produits destinés à insensibiliser la partie du corps concernée par l’intervention. L’installation de l’insensibilisation est progressive (entre 5 et 30 minutes selon les produits utilisés) et, souvent, s’y associe une impression d’engourdissement qui entrave les mouvements de la zone anesthésiée.

Lorsque la zone est bien insensibilisée, l’intervention peut avoir lieu tout en maintenant une surveillance constante. Lorsque l’intervention est terminée, la surveillance se poursuit en salle de réveil puis en secteur de soins. Le plus souvent, avant que les sensations ne réapparaissent, un anti-douleur est administré même si vous ne sentez encore rien pour qu’il ait bien le temps d’agir lorsque la zone opérée se réveillera.

Le plus souvent, l’anesthésie locorégionale s’est totalement dissipée avant que vous ne quittiez la clinique. Parfois des produits de plus longue durée d’effet sont utilisés pour améliorer votre confort et leur effet ne se dissipe que 24 h plus tard voire un peu plus tard encore. Vous en serez prévenu et un contact téléphonique sera pris avec vous pour s’assurer que tout va bien à votre domicile.

Un certain nombre d’interventions chirurgicales et d’actes diagnostiques nécessitant une anesthésie peut être réalisé aujourd’hui sans qu’une hospitalisation nocturne soit nécessaire. La prise en charge du patient est organisée dans des unités dites ambulatoires où les séjours sont au maximum de 12h. Le patient entre le matin à l’hôpital et rentre chez lui dans la journée quand il est considéré apte à sortir.

Qui prend la décision ?

La proposition d’un tel processus vous présentée par le chirurgien et l’anesthésiste lors de la consultation préopératoire après avoir vérifié que toutes les conditions de sécurité sont réunies pour la prise en charge sur ce mode. Des documents d’information vous seront remis sous forme d’un « passeport ambulatoire».

Que dois-je faire en pratique ?

La veille de l’intervention, l’équipe soignante de l’unité ambulatoire vérifie téléphoniquement ou par sms qu’aucun élément nouveau ne remet en cause votre prise en charge ambulatoire, elle vous rappellera les consignes préopératoires (jeûne, arrêt de certains traitements) l’heure de convocation à l’hôpital et l’heure approximative de la sortie.

Puis-je sortir seul(e) de l’hôpital ?

Pour des raisons de sécurité évidentes, il est le plus souvent exigé que vous soyez raccompagné(e) lors de la sortie jusqu’à votre domicile.

Qui me fera les soins post opératoires ?

Des directives écrites précises sur les soins post-opératoires vous seront remises avant votre sortie.

Qui appeler si j’ai un problème ?

Un numéro d’appel téléphonique vous est remis afin de signaler une anomalie ou une complication qui peut justifier une ré-hospitalisaton. (La fréquence des ré-hospitalisations est très rare).

Dans la majorité des cas, l’équipe soignante vous appellera le lendemain de l’intervention pour prendre de vos nouvelles. Vous pourrez alors poser des questions et recevoir des conseils.

Et si je ne suis pas capable de quitter la clinique ?

Il existe des critères bien établis afin de juger de votre capacité à rentrer chez vous. Si vous ne répondez pas à un ou plusieurs de ces critères, si votre état ne permet pas la sortie, une procédure d’hospitalisation conventionnelle est prévue dans tous les cas.

Cela dépend lesquels : certains doivent l'être, d'autres non. Cette question sera abordée en consultation d'anesthésie. Lorsque vous donnerez la liste de vos médicaments ou vos ordonnances au médecin anesthésiste réanimateur, il vous dira lesquels stopper. Il ne faut pas arrêter l’un de vos médicaments sans l'avis de votre anesthésiste, cela peut être dangereux pour vous.
Non, vous ne devez rien manger pendant 6 heures avant votre anesthésie, même s'il s'agit d'une anesthésie locorégionale, ou "partielle".
Jusqu’à 6 heures avant l’anesthésie, vous pouvez boire ce que vous voulez excepté les boissons alcoolisées.
Entre 6 heures et 3 heures avant, les seules boissons autorisées sont les liquides CLAIRS : eau, thé ou café sucré SANS LAIT, jus de fruit SANS PULPE.
Vous devez avoir arrêté de boire 3 heures avant votre anesthésie, même s'il s'agit d'une anesthésie locorégionale, ou "partielle".
Bien sûr ! Votre anesthésiste réanimateur évaluera la gravité de votre maladie cardiaque, éventuellement en prenant l'avis de votre cardiologue. Votre anesthésiste- réanimateur décidera avec vous compte-tenu de votre intervention, et en fonction du rapport bénéfice-risque, de la meilleure technique pour vous anesthésier.
Ce n'est pas systématique En fonction de l'intervention, votre anesthésiste décidera si une prise de sang est nécessaire.
Non, sous anesthésie générale vous n'entendrez pas les bruits du bloc opératoire.
Oui, c'est un médecin qui a choisi la spécialité d’anesthésie-réanimation, dont les études durent 5 ans en plus des années de médecine. Il peut être éventuellement assisté par un infirmier anesthésiste pour votre prise en charge. Dans tous les cas, vous serez sous la responsabilité de votre médecin anesthésiste-réanimateur.
Pas forcément, la clinique où vous vous faites opérer est organisée pour pouvoir assurer une prise en charge continue, 24h sur 24h. Il est possible que le médecin ayant réalisé votre consultation pré-opératoire ne soit pas le même que celui qui réalise votre anesthésie. Dans tous les cas, cette consultation permettra de préparer votre dossier d'anesthésie, où seront notés votre histoire médicale actuelle et vos médicament. Le médecin-anesthésiste que vous avez consulté remettra ces informations à celui qui vous anesthésiera.
Oui, bien sûr ! C’est une bonne idée, la consultation est le moment où s’instaure un climat de confiance entre vous et le médecin anesthésiste-réanimateur. Votre proche pourra vous aider à poser des questions.
Oui, c’est simplement une hospitalisation qui a la particularité de durer la journée. Vous ne dormirez pas à l’hôpital ou à la clinique. Lorsque ce mode d’hospitalisation a été décidé, il l’a été en fonction de vous et de votre opération. Cette prise en charge en ambulatoire a montré qu’elle n’était pas moins sûre que l’hospitalisation « classique ».