Votre médecin vous a orienté vers un ergothérapeute ? Comment ce spécialiste peut-il vous aider ? Quelle différence avec un kinésithérapeute ? Nos ergothérapeutes Stéphanie Gigot et Kévin Provin répondent à vos questions.

Qu’est-ce que l’ergothérapie ?

« C’est une discipline qui vise à redonner de l’autonomie et de l’indépendance aux patients. Elle touche de nombreux secteurs. Il y a des ergothérapeutes en neurologie, traumatologie, orthopédie, psychiatrie, gériatrie… Ici, à Bouge, nos soins sont ciblés sur des patients en ambulatoire venant des services d’orthopédie et de neurologie. Nous travaillons également avec les écoles du dos, de la sclérose en plaques et de Parkinson. Nous avons beaucoup de patients ayant été victimes de fractures, d’AVC, présentant des problèmes de dos, ayant été opérés de la main ou ayant subi une intervention pour la mise en place d’une prothèse. Ce sont les médecins généralistes, orthopédistes et neurologues ainsi que les médecins rééducateurs qui nous envoient les patients. »

En quoi consiste la prise en charge ?

« Nous allons d’abord identifier les difficultés du quotidien qui empêchent l’autonomie. Nous faisons le tour de la sphère des loisirs, de la sphère professionnelle, de la sphère privée pour essayer d’identifier les obstacles que rencontrent nos patients : avoir du mal à monter les escaliers, ne plus savoir ouvrir un bocal, avoir des pertes d’équilibre… Ensuite, selon les difficultés, nous proposons des aides techniques (béquille, canne, rampes, tabouret dans la douche…) et/ou une rééducation ciblée en collaboration avec les kinésithérapeutes et les médecins rééducateurs. Durant les séances qui durent entre 1 h et 2 h, nous faisons des exercices adaptés et personnalisés d’intensité variable.»

Quelle est la différence avec un kinésithérapeute ?

« La différence est subtile. À la Clinique Saint-Luc Bouge, le kinésithérapeute manipule le patient, le mobilise et utilise les machines de sport, ce que nous ne faisons jamais. Nous ne mobilisons pas le patient, mais nous lui proposons une activité qui va induire le mouvement voulu. Concrètement, pour redonner par exemple de l’amplitude à une épaule, le kinésithérapeute va prendre le bras du patient et le mobiliser. Nous allons plutôt proposer au patient de lancer une balle sur un mur, ce qui va induire le mouvement de l’épaule. »

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