À la Clinique Saint-Luc Bouge, l’équipe du service d’Imagerie médicale s’investit dans la prise en charge des patients en IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). « Nous avons toutes et tous nos spécificités : imagerie neurologique et cervicale, abdomino-pelvienne, cardiaque, ostéo-articulaire, sénologique ». Nous nous formons continuellement dans nos spécialités, explique le Dr Yorick Lismonde, radiologue.

Cette technique permet d’imager très précisément des régions anatomiques bien définies en utilisant les protons de notre corps, dont le comportement diffère en fonction du tissu ou de l’organe dans lequel ils se situent. Nous utilisons un champ magnétique très puissant (1,5 Tesla) perturbé par l’induction d’ondes de radiofréquence. A l’inverse des radiographies ou du scanner, l’IRM n’utilise pas les Rayons X. L’IRM est devenu un examen incontournable pour l’ensemble des différentes spécialités. Souvent complémentaire à d’autres techniques comme le scanner ou l’échographie, elle permet une analyse morphologique (et fonctionnelle pour certaines applications
particulières) très précise pour détecter, caractériser ou suivre des lésions très variées dans tous les segments du corps. Ces précisions et diagnostics permettent de guider la prise en charge du patient par le clinicien.

Réduire les délais

L’hôpital doit faire face à une forte croissance des demandes d’IRM : « L’IRM est ouverte en semaine de 7h30 à 21h ainsi que certains week-ends chaque mois. Chaque examen prend du temps pour être bien réalisé. Nous travaillons quotidiennement pour essayer de maintenir des délais raisonnables pour les patients même si les délais de rendez-vous atteignent souvent plusieurs mois. Nous sommes évidemment disponibles pour répondre aux demandes des patients qui nécessitent une prise en charge plus urgente. »

Un examen prend en moyenne 20 minutes, mais ce temps d’examen peut aller de 15 à 45 minutes selon les cas et le nombre de séquences nécessaires. Pendant ce temps, le patient doit se tenir dans une immobilité absolue.  C’est parfois très difficile pour certains patients. Ils peuvent aussi se sentir oppressés en se retrouvant à l’intérieur de la machine, notamment lorsque la tête est couverte par une antenne. La claustrophobie est d’ailleurs une contre-indication. Une prémédication légère peut être prescrite pour aider à la réalisation de l’examen.

Par ailleurs, les constructeurs parviennent à améliorer sans cesse la qualité et le temps nécessaire pour la réalisation de l’examen. Tout récemment, les logiciels d’intelligence artificielle ont permis de grands progrès en permettant
d’acquérir des séquences plus rapidement puis, par un travail de post processing automatique, d’augmenter la qualité et la définition des images que nous analysons ensuite.

Les contre-indications à retenir

  • Port d’un pace maker/défi brillateur cardiaque implantable (même si certains dispositifs actuels peuvent être compatibles moyennant une procédure particulière coordonnée avec la cardiologie).
  • Port de certaines valves cardiaques et stents.
  • Clips neurochirurgicaux et vasculaires.
  • Certains implants oculaires et cochléaires.
  • Neurostimulateurs.
  • Matériel d’injection automatisé (comme la pompe implantable à insuline).
  • Corps étranger métalliques intra-occulaire (aux travailleurs de métaux : comme soudeur, chaudronnier, fraiseur ou les bricoleurs qui ne travaillent pas avec des lunettes de protection). Au moindre doute une radiographie
    du crâne sera réalisée.
  • Risque de grossesse et 1er trimestre de la grossesse (principe de précaution).
  • Préciser si vous avez une insuffisance rénale sévère et/ou subi une transplantation hépatique

Bon à savoir

  • Quand vous devez passer un examen IRM, vous devez retirer tous les bijoux, montre, lunettes, appareils dentaires, piercing…
  • L’examen IRM est indolore. Cependant il est assez bruyant. Des boules Quies ou un casque vous seront mis sur les oreilles afin d’atténuer le bruit émis lors de l’acquisition des images.
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