Le Centre Multidisciplinaire de prise en charge des troubles du sommeil et de la vigilance de la Clinique Saint-Luc de Bouge, appelé initialement « laboratoire d’étude du sommeil », a ouvert ses portes en 1993, initialement composé de 2 lits dédiés à l’enregistrement du sommeil.

En 2002, la qualité du travail accompli s’est vue récompensée officiellement par l’obtention de l’agrément INAMI pour le traitement par pression positive continue (CPAP) du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAOS).

En 2018, le service a été parmi les premiers à être reconnu pour la prise en charge du SAOS par orthèse d’avancement mandibulaire.

En moins de trois décennies, l’unité a ainsi progressivement évolué pour devenir un véritable service spécialisé dans la prise en charge des maladies du sommeil. Autour d’une structure intra-hospitalière composée de sept chambres d’enregistrement s’articule une équipe de spécialistes du sommeil constituée de médecins, de psychologues, d’infirmières, de kinés et de technologues bénéficiant toutes et tous d’une formation spécifique en somnologie. La richesse de cette équipe multidisciplinaire permet une prise en charge qualitative de l’ensemble des pathologies du sommeil et de la vigilance, depuis la consultation jusqu’à l’hospitalisation.

Suivre au plus près l’évolution d’un domaine de la médecine en pleine expansion et de viser la perfection est le souci qui nous anime chaque jour pour prodiguer des soins de qualité.


Pneumologue
Docteur Frognier R.
(Coordinateur médical)
Pneumologue
Docteur Bachez P.
Pneumologue
Docteur Dusart C.
Médecin généraliste somnologue
Docteur Legros P.
Kinésithérapeute
Collot R.
(Coordinatrice paramédicale)
Technologue sommeil
Tahir K.
Technologue sommeil
Marneffe M.
Infirmière
Thiry C.
Infirmière
Lejeune A.
Psychologue clinicienne
Docteur Massant V.
Psychologue clinicienne
Libois C.
Psychologue clinicien
Collet K.
Secrétaire
Ledoux N.
Secrétaire
Tambour A.
Neurologue
Docteur Redant C.
Chirurgien maxillo-facial
Docteur Dammous S.
Chirurgien CNO
Docteur Ramboux A.
Chirurgien CNO
Docteur Rubay R.
Infirmière coordinatrice CNO
Van Lippevelde F.

Pathologies du sommeil

Les troubles respiratoires

Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS)

Le SAHOS est une pathologie très fréquente chez l’adulte qui se caractérise par une obstruction partielle ou complète des voies aériennes supérieures (en particulier du pharynx) au cours du sommeil, entraînant un arrêt partiel ou complet de la respiration, souvent associée à des ronflements et provoquant une fragmentation importante du sommeil – et parfois même une diminution du taux d’oxygène dans le sang.

Le syndrome d’apnées hypopnées centrales du sommeil (SAHCS)

Le SAHCS se caractérise par un arrêt partiel ou complet de la respiration au cours du sommeil lié à un dysfonctionnement du centre respiratoire au niveau cérébral et non à la présence d’une obstruction sur la filière respiratoire. Ceci peut entraîner également une diminution du taux d’oxygène dans le sang et /ou un éveil bref qui contribue à fragmenter le sommeil.


Les mouvements anormaux liés au sommeil

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR)

Le SJSR se manifeste par une nécessité intense et irrésistible de bouger les jambes (plus rarement les bras) à cause de sensations désagréables ou étranges. Il est aggravé au repos, avec incapacité à rester en place et est soulagé par une activité motrice. Il est classiquement plus sévère le soir ou au coucher. Il peut entraver l’endormissement.

Le syndrome des mouvements périodiques des jambes au cours du sommeil (MPJS)

Le MPJS est fréquemment associé au syndrome de jambes sans repos. Il est généralement identifié par le partenaire de lit : succession de flexions des jambes impliquant les orteils, la cheville, le genou et parfois la hanche. La signification de ce trouble prête encore actuellement à controverse, de même que la nécessité de les traiter.

Le bruxisme

Il s’agit d’un mouvement inconscient des mâchoires qui provoque le grincement et/ou le serrement des dents durant le sommeil. Ceci peut entraîner des douleurs ou une usure dentaire anormale.


L’insomnie chronique

L’insomnie chronique est de loin la première maladie de sommeil mais est pourtant encore trop banalisée. Elle se définit comme une plainte d’insatisfaction par rapport à la qualité ou la quantité de sommeil : difficultés d’endormissement, éveils nocturnes prolongés et/ou réveils précoces. Ceci doit être présent depuis au moins trois mois au rythme d’au moins 3 fois par semaine. Le retentissement diurne peut prendre diverses formes telles que fatigue physique et psychique, somnolence, altération des performances cognitives (mémoire, concentration, manque du mot), vulnérabilité émotionnelle (sensibilité accrue au stress, irritabilité, labilité d’humeur) et retrait social.


Les hypersomnies d’origine centrale

La narcolepsie de type I

La narcolepsie de type I se caractérise par une somnolence diurne excessive malgré une durée de sommeil suffisante et sans autre cause de somnolence. Elle est liée à une perte/désactivation d’une population de neurones produisant l’orexine/hypocrétine, un neuropeptide responsable du maintien de l’éveil et qui entraine l’apparition d’un symptôme phare de la maladie : la cataplexie (brusque relâchement du tonus musculaire sous l’influence d’une émotion intense).

La narcolepsie de type II

Comme la narcolepsie de type I, il s’agit d’une maladie qui se caractérise par une somnolence diurne excessive malgré une durée de sommeil suffisante et sans autre cause de somnolence identifiée. Il n’y a toutefois pas d’anomalie décelée au niveau de la production de l’orexine/hypocrétine et on ne retrouve pas de cataplexie.

L’hypersomnie idiopathique

L’hypersomnie idiopathique se traduit par un allongement anormal de la durée de sommeil (plus de onze heures par jour) et de manière récurrente avec une difficulté à se réveiller (sensation d’ivresse de sommeil) et une persistance de fatigue, somnolence durant l’éveil .

Le syndrome de Klein-Levin

Le syndrome de Klein-Levin est une affection très rare comportant des épisodes d’hypersomnie récurrente associée à des anomalies comportementales et cognitives (hyperphagie, boulimie, désinhibition, …) affectant essentiellement les adolescents, souvent de type masculin. Les épisodes durent de deux jours à quatre semaines et peuvent se répéter. Bien que l’histoire naturelle de la maladie soit mal connue, elle tend à s’améliorer et à disparaître spontanément en quelques années.


Les troubles du rythme circadien

Il en existe différents types mais ils se caractérisent tous par une désynchronisation entre le rythme veille-sommeil et les rythmes biologiques (température corporelle, mélatonine, cortisol, …).

L’avance de phase

L’avance de phase est caractérisée par une tendance à s’endormir et à s’éveiller plus précocement par rapport à un horaire socialement acceptable. Les tentatives pour préserver des habitudes de sommeil « normales » provoquent une somnolence importante dès le début de soirée et une insomnie de fin de nuit.

Le retard de phase

Le retard de phase est caractérisé par une tendance à s’endormir et à s’éveiller plus tardivement par rapport à un horaire socialement acceptable. Les tentatives pour préserver des habitudes de sommeil « normales » provoquent des difficultés d’endormissement et des difficultés importantes pour se lever le matin avec souvent la persistance d’une somnolence importante en matinée.

Le travail posté ou « shift-work »

Le travail posté est responsable d’une perturbation de la phase de sommeil lié à un rythme de travail imposé en dehors des heures conventionnelles. Se faisant, l’horloge biologique va être continuellement mise à mal, ce qui peut provoquer chez la personne plus fragile des symptômes d’insomnie et de somnolence diurne mais également des complications métaboliques telles que prise de poids ou augmentation du risque de développement de certains cancers.

Le jet-Lag

Le changement de fuseau horaire ou « Jet-lag » provoque une désynchronisation de l’horloge entre le nouveau cycle veille-sommeil et les rythmes physiologiques du voyageur. Ceci provoque transitoirement de l’insomnie, de la somnolence diurne et une réduction des performances.

Le sommeil polyphasique

Il se caractérise par la disparition de l’épisode unique et principal de sommeil qui se voit morcelé en au moins trois épisodes de courte durée, irrégulièrement distribuée au cours de la journée. Il peut être spontané (“naturel”, bien toléré) ou comportemental (avec risque d’insuffisance de sommeil ou d’insomnie).

Le syndrome du libre court

Très rare chez les voyants, le syndrome du libre court est un trouble du rythme circadien caractérisé par un décalage quotidien, chronique et régulier de la phase de sommeil.


Les parasomnies

Il s’agit d’événements physiques ou d’expériences indésirables qui se produisent à l’endormissement, pendant le sommeil ou lors d’éveils partiels. Elles sont considérées comme des phénomènes quasi normaux, en particulier lorsqu’elles surviennent au cours de l’enfance, et qu’elles n’ont pas de répercussions graves sur la qualité et la quantité du sommeil ou le fonctionnement diurne. Elles se dissipent avec le temps, le plus souvent au début de l’adolescence. Parfois, il peut en résulter une perturbation du sommeil avec détresse psychologique du sujet, de son conjoint ou de sa famille, constituant alors une indication de traitement.

Les parasomnies du sommeil lent profond

Elles sont de sévérité variable et surviennent habituellement lors de la première partie de nuit, plus riche en sommeil profond.

Les éveils confusionnels

Ils se présentent sous forme d’une confusion mentale ou d’un comportement confus survenant après une réaction d’éveil (par exemple : le sujet parle lentement, est désorienté dans le temps et l’espace et peut afficher des comportements automatiques ou inappropriés). Le sujet semble à la fois partiellement endormi et partiellement éveillé.

Le somnambulisme

Il s’agit de comportements complexes qui culminent en une déambulation dans un état de conscience et de jugement altérés. Les yeux sont habituellement ouverts et la personne ne garde pas de souvenir de l’événement. Les actions réalisées peuvent parfois être très élaborées et s’avérer dangereuses. Importance de sécuriser l’environnement !

Les terreurs nocturnes

Ce sont des éveils accompagnés de cris perçants, de pleurs et d’une manifestation comportementale de peur intense . Le sujet se redresse dans le lit et est inconsolable. Il est souvent tachycarde et en sueur. Comme pour le somnambulisme, les yeux sont habituellement ouverts et le sujet ne garde pas le souvenir de l’événement.

Les parasomnies du sommeil REM/paradoxal

Le trouble du comportement en sommeil REM/paradoxal

En sommeil REM/paradoxal, le tonus musculaire est inexistant (nous sommes littéralement paralysés lors de cette phase de sommeil). Cette particularité nous permet dès lors de ne pas être agité en période de rêve. Le trouble du comportement en sommeil paradoxal survient en cas d’anomalie du tonus musculaire, permettant alors au dormeur de réagir au contenu de ses rêves. Des mouvements agressifs, des actions mimées, des verbalisations sont souvent rapportées (fumer une cigarette, se battre/se défendre, se disputer, etc.).

La paralysie du sommeil

Il s’agit d’une incapacité temporaire à parler ou à bouger alors que nous avons conscience d’être réveillé. Ceci survient le plus souvent lors d’un éveil dans une phase de sommeil REM/paradoxal. Lorsqu’il est isolé (sans autre symptôme), ce phénomène est considéré comme bénin. En association avec d’autres symptômes (comme des hallucinations, de la somnolence ou des cataplexies) et si elle survient de manière récurrente à l’endormissement ou au réveil, elle peut être le signe d’une narcolepsie.

Le cauchemar

Le cauchemar est un rêve désagréable, souvent teinté d’anxiété ou d’angoisse. Il provoque un réveil brutal associé à un état émotionnel de peur intense à la suite duquel il est souvent difficile de retrouver le sommeil. La survenue occasionnelle de cauchemar est considérée comme bénigne. Sa répétition occasionne souvent des insomnies et des répercussions sur la qualité de l’éveil.

Nos examens

La polysomnographie

La polysomnographie est un examen qui permet d’enregistrer plusieurs variables physiologiques du sujet afin de déterminer son état de conscience nocturne : éveil ou différentes phases du sommeil. Durant cet examen, différents paramètres sont ainsi enregistrés : électroencéphalogramme, rythme respiratoire, saturation en oxygène, électrocardiogramme, activité musculaire ou encore ronflement. Bien que cet enregistrement soit techniquement réalisable au domicile, la législation actuellement en vigueur nous oblige à le réaliser en laboratoire du sommeil afin de bénéficier de l’intervention de l’assurance-maladie.

Cet examen est très important pour poser le diagnostic précis des diverses pathologies du sommeil : troubles respiratoires, troubles moteurs, parasomnies, etc.

Nous vous proposerons d’emblée de rester dans le service le matin suivant l’examen. Ceci permettra à notre équipe d’analyser votre test avant de discuter avec vous des résultats et d’envisager l’éventuelle meilleure prise en charge. Votre partenaire est bien entendu le bienvenu.


La polygraphie

La polygraphie est un examen simplifié qui permet d’enregistrer la respiration au cours du sommeil. Cette méthode, un peu moins précise que la polysomnographie, est utilisée principalement pour mesurer l’efficacité des traitements par pression positive (CPAP) ou par orthèse d’avancée mandibulaire (OAM). L’examen est réalisé en ambulatoire, au domicile du patient, mais ne bénéficie d’un remboursement que dans certains cas bien précis.


Le test itératif de latences d’endormissement (TILE)

Cet examen réalisé en journée permet de quantifier objectivement la tendance à l’endormissement diurne ainsi que d’identifier d’éventuelles anomalies du sommeil REM/paradoxal. Il est l’outil de référence dans le diagnostic de la narcolepsie. Ce test est réalisé le lendemain d’une polysomnographie et il est demandé au patient d’effectuer cinq siestes d’une demi-heure à deux heures d’intervalle. Il s’inscrit toujours dans un bilan de sommeil plus global, habituellement dans le cadre d’une observation de quarante-huit heures dans l’unité.


Le test de maintien de l’éveil (TME)

Ce test mesure la capacité à rester éveillé dans des conditions de laboratoire propices à l’endormissement avec comme préalable des conditions d’hygiène de sommeil a priori idéales. Le test de maintien d’éveil est utilisé soit pour évaluer l’efficacité thérapeutique d’un traitement éveillant prescrit par le somnologue, soit pour évaluer la capacité d’une personne à rester éveillée lorsque son hypovigilance constitue un problème de sécurité publique ou personnelle (cet examen est d’une aide précieuse pour déterminer l’aptitude à la conduite de véhicules, en particulier chez les chauffeurs professionnels).

Ce test est réalisé après une polysomnographie ou non (elle n’est pas obligatoire) et il est demandé au patient de réaliser quatre sessions de quarante minutes à deux heures d’intervalle pendant lesquelles il reçoit comme consigne de résister au sommeil.


Le « Bed rest »

Ce test a pour objectif d’identifier des anomalies de la durée du sommeil. Il s’agit d’un complément au test itératif de latence d’endormissement (TILE). Il est utilisé essentiellement en cas de suspicion d’hypersomnie centrale, en particulier l’hypersomnie idiopathique. Au cours de cet examen, le patient est invité à dormir autant qu’il le veut sur une période de trente-deux heures consécutives. Afin de maximiser les opportunités de sommeil, le patient est isolé un maximum dans sa chambre (contact réduit avec le personnel, absence de contact avec l’extérieur, pas de multimédia, etc.).


L’actimétrie

L’actimétrie est une mesure objective de l’activité corporelle réalisée au moyen d’un petit appareil ressemblant à une montre, porté au poignet et équipé d’un accéléromètre et d’un capteur de lumière. Nous partons du principe que lorsque nous dormons, notre corps est dans une période d’inactivité et d’obscurité. A l’inverse, durant la journée nous sommes actifs et exposé à la lumière. Ces paramètres nous donnent dès lors de précieuses informations sur votre sommeil.


L’agenda du sommeil

Il s’agit d’un outil subjectif, complété par le patient quotidiennement et visant à récolter des informations sur les habitudes/le rythme de sommeil sur une période d’au moins 2 à 3 semaines (fréquence et sévérité des perturbations, variabilité de la durée de sommeil, etc.). Malgré son aspect subjectif, il est d’accès facile, d’utilisation simple et nous apporte de précieuses informations pour caractériser un trouble du sommeil.


Les tests neurocognitifs

Les tests neurocognitifs servent à évaluer vos capacités attentionnelles (alerte, concentration, vigilance, flexibilité mentale, etc.) en mesurant vos temps de réactions au cours d’épreuves informatisées. Ils sont un indicateur objectif des perturbations de l’éveil qui découlent des troubles du sommeil. Ils peuvent également être utiles pour évaluer les effets d’un traitement sur l’attention.


Les questionnaires psychométriques

Les questionnaires sont un ensemble de questions visant à récolter des informations précises sur un trouble ou un symptôme bien particulier, comme la fatigue, la somnolence, la dépression, l’anxiété, etc. Ils permettent en outre de dépister, évaluer la sévérité ou l’évolution d’un trouble ou d’un symptôme. Les questionnaires permettent donc une économie importante de temps à votre clinicien car ils nous aident à cibler plus rapidement vos difficultés. Il en existe une grande variété mais tous les questionnaires utilisés par notre service ont été soumis à une procédure rigoureuse de validation scientifique. Attention toutefois que le résultat d’un questionnaire n’a pas de valeur diagnostique. Il est une aide au jugement clinique de votre thérapeute et ne se substitue pas à une anamnèse bien étayée.

Vous trouverez ci-dessous quelques questionnaires que nous utilisons fréquemment. Si vous êtes interpellés par vos résultats, notre équipe de consultants vous aidera à faire le point sur vos difficultés.

ESS, FSS, ISI, Beck, HAD, …

Nos trajets de soins

La prise en charge du SAHOS


La prise en charge de l’insomnie

La psychothérapie cognitive et comportementale de l’insomnie (TCCi) est recommandée par toutes les instances professionnelles et scientifiques de médecine du sommeil comme le traitement de première intention de toutes formes d’insomnie chronique (qu’elle soit associée ou non à un trouble médical, psychiatrique ou un autre trouble du sommeil). Cette prise en charge est structurée selon les spécificités du patient mais suit néanmoins des lignes directrices concrètes dont l’objectif est d’identifier puis enrayer le cercle vicieux de l’insomnie. Grâce à notre équipe de psychologues – somnologues très dynamique et hautement formée à ce type de prise en charge, notre service a mis en place une prise en charge d’excellence de cette pathologie depuis plusieurs années déjà.

Le suivi est généralement de courte durée (six à huit séances) et peut se réaliser sur base individuelle ou en groupe.

Le recours aux somnifères ou hypnotiques/sédatifs n’est pas recommandé en cas d’insomnie chronique. L’usage de ces substances est indiqué en cas d’insomnie aigue/transitoire sévère. L’arrêt des somnifères doit toujours être progressif. En cas de dépendance et/ou de difficultés à stopper vos médicaments, la thérapie cognitive et comportementale permettra en général de mettre en place un plan de sevrage.


Le bilan d’hypersomnie

Les hypersomnies d’origine centrale sont des maladies rares et dont le diagnostic est difficile. Notre service a mis en place depuis plusieurs années déjà un trajet de soin spécifique pour l’évaluation de ce type de trouble du sommeil.

Lors de la première étape de la prise en charge, vous serez amené à rencontrer un médecin et un psychologue de l’équipe afin d’évaluer les aspects biologiques et médicaux de vos difficultés mais également les aspects émotionnels et cognitifs.

Après cette première évaluation clinique, il vous sera demandé de compléter un agenda du sommeil et de porter un actimètre durant au moins trois semaines. Ceci a pour objectif d’exclure certains troubles du sommeil (dette de sommeil, insomnie, trouble du rythme circadien), d’en suspecter d’autres (parasomnie, durée de sommeil anormalement longue) ou encore de s’assurer que les tests réalisés au laboratoire se fassent dans des conditions d’hygiène de sommeil optimales.

En fonction de ce bilan préliminaire, vous serez alors peut-être amené à passer un complément de bilan durant une courte hospitalisation de deux à trois jours dans le service comportant une première polysomnographie suivie le lendemain d’un test itératif de latence d’endormissement (TILE) et d’une évaluation cognitive des fonctions attentionnelles. Si vos tests sont positifs, vous passerez une seconde nuit dans le service.

Si vos tests sont négatifs, vous réaliserez alors un protocole de « Bed rest » d’une durée de trente-deux heures.

Ces différents examens feront ensuite l’objet d’une analyse complète et les résultats vous seront ensuite expliqués en consultation.