Qualifié de mal du siècle, le mal de dos toucherait 8 Belges sur 10 à un moment ou l’autre de leur vie. Or, pour limiter les risques, c’est dès le plus jeune âge qu’il faut prendre soin de son dos notamment en choisissant un bon cartable.

Douleurs au niveau de la nuque, dans le haut du dos, sur les côtés, au milieu ou encore dans le bas du dos. Les douleurs dorsales sont nombreuses et extrêmement fréquentes. Ainsi, on estime que 80 % des Belges développeront au cours de leur vie des douleurs au dos. Ces dernières peuvent se définir en fonction de leur localisation et de leur durée. La douleur aiguë est une douleur limitée dans le temps. Si elle dure plus de 3 mois, elle devient chronique.

L’origine des douleurs est quant à elle très variée. Elle peut être dégénérative, traumatique, inflammatoire… Une déformation de la colonne, un déséquilibre engendré par une mauvaise posture ou une jambe plus courte que l’autre, le surpoids, le stress peuvent également engendrer des maux de dos. Face à ces douleurs multiples, la Clinique Saint-Luc Bouge a mis en place, depuis 2018, une Clinique du dos et une prise en charge pluridisciplinaire.

Une collaboration forte

Pour traiter toutes les pathologies rachidiennes (ensemble des maladies touchant la colonne vertébrale), la clinique intègre différentes spécialités : chirurgie orthopédique axée sur la chirurgie du rachis, imagerie médicale et médecine nucléaire, médecine physique et réadaptation, kinésithérapie. « C’est une véritable collaboration entre les différents intervenants », souligne le Dr Arnauld Lambert, chirurgien orthopédique spécialisé en chirurgie du rachis à la Clinique Saint-Luc Bouge. « Nous avons une prise en charge globale du patient. Deux fois par mois, nous participons à des réunions multidisciplinaires rachidiennes où nous discutons ensemble de certains dossiers afin de proposer à nos patients la prise en charge la plus adaptée. Depuis le mois de septembre 2022, ce mode de fonctionnement est normalement obligatoire dans toutes les institutions où l’on pratique la chirurgie de la colonne vertébrale, mais chez nous, c’est en place depuis 5 ans ».

Une école pour apprendre à gérer la douleur

La Clinique dispose également d’une École du dos, une structure qui propose une approche thérapeutique pluridisciplinaire et globale pour permettre au patient de retrouver le mouvement. Composée de médecins, de psychologues, d’ergothérapeutes et de kinésithérapeutes, elle n’est cependant accessible que sous certaines conditions comme l’explique Olivier Dal Maso, kinésithérapeute responsable de l’École du dos de la Clinique Saint-Luc Bouge. « Pour pouvoir intégrer le programme de l’École du dos, le patient doit présenter des rachialgies mécaniques aspécifiques (douleurs au dos non spécifiques liées à un effort ou un traumatisme) de plus de 6 semaines ou avoir subi une chirurgie correctrice vertébrale de moins de 3 mois. C’est le médecin de médecine physique et réadaptation qui, en fonction de son évaluation, décide si le patient peut ou non intégrer l’École du dos ».

Pour ce faire, le médecin de médecine physique réalise un bilan complet du patient : quelles sont les causes du mal de dos, y a-t-il des risques de chronicisation… « Certains éléments peuvent en effet prédisposer le patient à développer une douleur chronique, persistante », précise le Dr Caroline Voet, médecin en médecine physique et réadaptation à la Clinique Saint-Luc Bouge. « Une fois le diagnostic posé, nous pouvons proposer une prise en charge adaptée. Dans un premier temps, ce peut être simplement un traitement médicamenteux et des conseils à appliquer au quotidien. Si cela ne suffit pas et que le patient répond aux conditions, nous l’orientons vers l’École du dos. Selon les résultats de son bilan, nous proposons un programme personnalisé de 36 séances ». Ce dernier se compose entre autres d’exercices de renforcement de la musculature, de stretching, d’éducation posturale et doit se faire sur une période de maximum 6 mois.

À la fin du programme, un nouveau bilan est établi et le patient reçoit des conseils et des outils pour gérer de manière autonome son dos au quotidien. Car si l’École du dos permet de soulager les douleurs, elle ne pourra cependant pas les faire complètement disparaître. « Une fois que les douleurs sont installées, il est très difficile de les soigner », souligne Olivier Dal Maso. « Nous sommes là pour apprendre aux patients à vivre avec ses douleurs. L’École du dos est un tremplin vers de nouvelles habitudes de vie à acquérir ». « Nous essayons d’apprendre au patient à gérer les crises douloureuses pour qu’elles soient moins longues et moins intenses », enchaîne le Dr Caroline Voet. « Nous lui apprenons à reprendre sa vie en main pour qu’il puisse vivre malgré la douleur ».

Les 3 maux de dos les plus fréquents

  • L’arthrose lombaire : concerne principalement les personnes de plus de 50 ans
  • Les douleurs sur des disques abîmés : peuvent survenir à partir de 20-25 ans parce que les disques sont moins bons ou mal utilisés
  • Les douleurs musculaires et ligamentaires : sont liées à des troubles de posture que l’on appelle « trouble postural’. Ces douleurs surviennent à tout âge, mais elles sont beaucoup plus fréquentes chez les jeunes. Elles sont liées à de mauvaises habitudes, des positions assises très régulières et très longues, à l’utilisation des écrans avec la tête penchée, à un travail qui sollicite constamment le dos.

Comment prévenir le mal de dos ?

  • Faites 2h de sport par semaine : cela permet de le muscler et de le garder souple
  • Bougez au quotidien : levez-vous toutes les heures, faires des exercices d’étirements, prenez les escaliers à la place de l’ascenseur, …
  • Changez régulièrement de position : malgré des mouvements répétitifs
  • Tirez ou poussez les charges lourdes : dans la mesure du possible, ne soulevez pas les charges lourdes, tirez ou poussez-les
  • Pliez les genoux et ne courbez pas le dos si vous devez tout de même porter une charge lourde
  • Ajustez bien votre poste de travail si vous travaillez souvent devant un ordinateur
Cet article est tiré du Journal « Le Patient » n°6. Vous souhaitez lire le journal complet ? Cliquez-ici.
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