Depuis plus de 20 ans, la Clinique Saint-Luc Bouge a mis en place l’École du Parkinson, une structure qui permet d’aider les patients atteints de la maladie de Parkinson. Une véritable plus-value pour ces patients malheureusement toujours plus nombreux.

L’École du Parkinson, c’est quoi ?

Cette structure propose une prise en charge pluridisciplinaire en petits groupes, mais de manière personnalisée. « Notre objectif, c’est d’aider les patients à retrouver davantage de force et d’autonomie», souligne Bernard Bertani,
kinésithérapeute, responsable de l’École du Parkinson à la Clinique Saint-Luc Bouge. « Nous voulons rendre la personne la plus indépendante possible afin d’améliorer sa qualité de vie. »

À qui s’adresse-telle?

Aux patients chez qui le médecin traitant ou le neurologue constate une dégradation neurologique ou de l’état général. Ces patients doivent présenter une atteinte modérée à sévère (entre 2 et 4 sur l’échelle de Hoehn et Yahr) avec maintien de la station et de la marche. « Avant, c’est trop tôt et peu utile ; après, les patients ne sont malheureusement plus capables de suivre le programme », souligne Bernard Bertani. À noter que ces séances sont en grande partie remboursées par les mutuelles.

Que propose-t-elle ?

Après une consultation chez un des médecins rééducateurs (MPR) de l’École du Parkinson qui évalue les besoins et objectifs du traitement, une prise en charge en groupe (de 2 à 6 patients) s’effectue sur une période allant de 4 à 6 mois maximum. La fréquence est de 1 à 2 fois par semaine pour des séances de 2 heures. La prise en charge est pluridisciplinaire : 2/3 du temps est consacré à la kinésithérapie et 1/3 à l’ergothérapie.
« La maladie de Parkinson induit une rigidité musculaire, une lenteur et une dysharmonie du mouvement qui perturbent la gestuelle, la posture, l’équilibre et la marche », rappelle Bernard Bertani. « Les mouvements actifs dirigés aident à lutter contre ces perturbations en insistant sur l’amplitude, la vitesse, la précision et la coordination. La mise en place de stratégies de réapprentissage de mouvements volontaires simples et complexes complète le programme. » Les patients bénéficient également de précieux conseils au quotidien et en aides techniques.

Quels sont les avantages ?

Le traitement médicamenteux est essentiel, mais peut parfois comporter des inconvénients tels des effets secondaires indésirables, limitant la dose que l’on peut administrer, avec dès lors une moindre efficacité. Indépendamment de cela, on peut observer, à plus long terme, un épuisement de l’efficacité du traitement, entraînant des fluctuations motrices. Le traitement physique complète efficacement celui-ci. Il permet de traiter le patient dans sa globalité : sa dimension physique, mentale et sociale est prise en compte. Les contacts et le partage avec les autres patients luttent contre l’isolement social, permettent de tisser des liens, de créer un mieux-être mental.

Quels sont les résultats ?

« Après 6 mois, nous constatons une nette amélioration de la force qui va de 20 % à 40 %, parfois même jusqu’à 50 % », précise le kinésithérapeute.
« Nous constatons également des effets positifs sur la rigidité, l’akinésie, les troubles posturaux, l’équilibre, la marche et les activités de la vie journalière (AVJ).
Il y a également une réduction du taux de chute, une amélioration du bien-être physique et psychologique, de la vie sociale et de la qualité de vie. »

En conclusion, pour reprendre les termes de la Haute Autorité de Santé (HAS), chez le patient parkinsonien il faut absolument « insister sur l’intensité, la diversité, la régularité et la continuité des activités physiques. »

Plus d’information sur l’École du Parkinson : 081/20.94.98
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